« APPORTER DES SOLUTIONS QUI FACILITENT LA VIE DES MANUFACTURES HORLOGÈRES »

27 septembre 2022

Expert horloger
À 29 ans, Lucas Pfister, notre expert horloger, baigne dans l’univers des garde-temps depuis de nombreuses années. Formé au sein de grandes manufactures horlogères, il a intégré VOH en juin 2022 pour exercer un métier inédit, qu’il nous raconte en détail.
Lucas, quelle est votre formation ?

J’ai toujours voulu être horloger. Diverses circonstances ont fait que j’ai dû attendre une année pour intégrer un apprentissage. J’ai donc profité de ce temps libre pour effectuer une 10e année linguistique à Fribourg afin d’apprendre le français.

Connaître le français est donc un grand avantage pour la suite de votre parcours professionnel.

Oui, ça a été un avantage durant mon apprentissage de trois ans comme horloger praticien chez ETA. Au cours de ma formation, j’ai parcouru tous les postes de travail de l’atelier. Ensuite, j’ai travaillé trois ans en tant qu’horloger praticien dans le département T1. J’ai fini comme responsable qualité de la chaîne de production. J’effectuais des analyses de contrôle qualité.

Après la qualité, vous avez souhaité renouer avec la pratique ?

Effectivement, je voulais retourner aux racines de l’horlogerie traditionnelle. J’ai donc complété mon cursus par une année d’apprentissage à Saint-Gall au sein de la bijouterie Letta afin de devenir horloger rhabilleur. Le travail était passionnant. Durant cette année, ma mission a été de créer une pendule squelette de A à Z.

Votre parcours vous a mené dans une autre manufacture.

J’ai travaillé cinq ans chez Richemont à Fribourg dans le département du service après-vente. J’ai eu le plaisir d’intervenir sur toutes les montres de marque de ce groupe haut de gamme. Pendant cette période, j’ai également eu l’occasion de réaliser divers projets d’amélioration des processus.

Vous êtes maintenant chez VOH.ch pour « inventer » un nouveau métier.

En effet, je souhaitais un poste avec davantage de défis mais qui me permette toujours de continuer à développer mon esprit horloger. L’opportunité de devenir « expert horloger » chez VOH.ch tombait à pic.

Lucas Pfister, expert horloger
Pouvez-vous nous décrire ce poste ?

Je suis encore au début de ma découverte de VOH.ch. Je découvre et m’approprie les produits, je les teste et je peux proposer des pistes d’améliorations continues, que ce soit au niveau des logiciels ou de l’ergonomie. J’apporte mon regard d’horloger et, je partage mes expériences et ressentis avec mes collègues, principalement ceux en charge du développement des produits.

Mon rôle est d’être l’interface entre nos clients horlogers et le team VOH.ch. Plus clairement, j’analyse et traduis les besoins exprimés par les utilisateurs de manière à proposer des solutions concrètes et pérennes.

Avant de venir chez VOH.ch, étiez-vous utilisateur des produits de l’entreprise ?

Oui, dans le département SAV où je travaillais, j’utilisais notamment l’échappemètre, un dispositif pour le réglage de la position des levées d’ancre de mouvement d’horlogerie mécanique. Toutes les entreprises horlogères devraient posséder cet outil !

De quelle manière votre expérience d’horloger vous est-elle utile dans votre relation avec les clients de VOH.ch ?

J’ai acquis une solide expérience sur une chaîne de production semi-automatisée, mais je maitrise aussi la pratique manuelle du métier « à l’ancienne ». C’est un avantage indéniable afin de proposer des solutions adéquates à chacun de nos clients. Les équipements proposés par VOH.ch sont en quelque sorte un lien entre de ces deux modes de production

Vous avez intégré VOH.ch en juin et vous avez justement été directement en contact avec les clients de l’entreprise.

Effectivement, j’ai dû rapidement faire preuve de ma capacité d’adaptation et faire connaissance avec l’univers smart production de VOH.ch. 10 jours après mon entrée en service, j’ai été confrontés aux clients lors de l’EPHJ, ce fût le baptême du feu ! Test réussi, j’ai immédiatement été à l’aise dans mon contact avec les clients et les fournisseurs, un peu comme si j’avais fait ça toute ma vie.

Est-ce différent de vos précédentes expériences professionnelles ?

Oui, c’est totalement différent. Je ne sais pas si ce métier existe dans une autre entreprise. Je ne travaille plus comme horloger, mais mon esprit est totalement dévoué à cette industrie. Mon rôle est de comprendre et analyser les besoins des manufactures afin de leur proposer des solutions aptes à les satisfaire.

Comment appréhende-t-on un métier qui « n’existe pas » ?

Un des aspects les plus importants est de bien écouter les clients de manière à cerner très précisément leurs besoins. Pour la conception de nouvelles solutions, il est primordial de développer des concepts auxquels on croit et qui seront une véritable valeur ajoutée pour ces derniers. On peut partir d’une machine existante, puis l’adapter pour répondre à des demandes très spécifiques.

L’objectif est donc de penser à l’opérateur avant tout ?

Effectivement, notre approche n’est pas d’automatiser le travail d’un horloger. On cherche à lui simplifier la vie sans enlever le côté artisanal de son métier. Notre démarche est de fournir une vision industrielle qui apporte une forte valeur ajoutée aux gestes traditionnels.

Assemblez-vous encore des montres ?

Avant, le travail à l’établi était à la fois un métier et un loisir. Même avec la passion, il y a tout de même une forme de contrainte puisqu’il fallait être quotidiennement sur une montre, ce qui pouvait avoir un impact sur la motivation, sur l’envie de refaire la même chose à la maison. Dorénavant, c’est uniquement un loisir auquel je peux consacrer du temps libre. Je dispose finalement du meilleur des deux mondes.

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